Samedi 31 Mai, arrivee fracassante a Dubai

J arrive a Dubai a 6h30 du mat, je n ai pas pu beaucoup dormir dans l avion a cause des incessants va et viens des incontinents insomniaques aeriens...en effet, la punition que la compagnie m a inflige pour avoir ose decaller mon depart de deux jours, etait de me placer tout au fond de l avion, a cote des chiottes et des cuisines...
Arrive a l aeroport, je decide de prendre un cafe avant de me lancer a la recherche de mon sac.
ainsi rassasie, je vais tranquillement recuperer mon bien et me dirige, guilleret, vers la sortie, quand la grosse main bourrue d un douanier viens m attraper nonchalement le bras.
je me tourne vers l opportunt, et celui ci me demande d'abord mon passeport puis, de le suivre sur un cote du hall ou se trouve un bureau de fouille des sacs.
Face a lui, je pose donc mes deux bagages pendant qu il me devisage d un air suspicieux, mon passeport ouvert entre ses mains.
-''c est vous?'' me demande-t-il sur un ton que je qualiefierai de tres desagreable.
La premiere reponse qui m est venue etait:
-''Non connard, j ai vilement dejoue les 1000 controls de fouille et d identite depuis Paris sans savoir que le plus fin et le plus perspicace des douaniers emratie allait dejouer mon plan machiavelique consistant a m introduire illegalement dans le pays, de la maniere la plus fourbe qui soit, a savoir par la grande porte de l aeroport muni d'un faux passeport.''

Ma vrai reponse fut beaucoup plus sobre et bien moins cinique:

-''Oui, c'est moi.''

S'ensuivi la meticulleuse fouille de mon sac a main et des objets qu il contient:
chaque stylo est devisse et decapuchone, mon carnet a dessin ouvert et verifie page par page, mon telephone et mon disque dur devisses et vides de leurs batteries etc...

Vint ensuite la scrupuleuse (et je dis bien scrupuleuse) fouille au corps du desormais suspect personnage.

On me fait passer dans une petite piece close escorte par deux enormes demenageurs armes de fusil d'assault.
Je sens mon sphinctere se relacher quelques peu, mais jubile quand meme a l idee de voir l'expression de desarroi de mon sinistre tortionnaire quant il s'interessera de plus pres a la chose.

La suite (sans mauvais jeu de mots) n'est qu'un trou noir dans ma biographie.

Pour les plus curieux, sachez juste que, par chance ou par degout, le zele fonctionnaire n'a pas souhaite me connaitre plus profondement; il aura, tout au plus, palpe de ses gros doigts gantes de latex, tout ce qu'il aura estime etre de bonnes cachettes.

Sur ce, visiblement vexe de son infructueuse introspection, il me menace de proceder a un test sanguin afin de deceller toute forme de produit prohibe.
Cette fois, je lui repond plus sechement qu il devra d'abord en referer a mon ambassade.

Sans nul doute appele vers de plus heroique mission, il a fini par deleguer le reste du control de mon sac a vetement a un subalterne lui aussi manifestement avide de promotion:
Il avait tout de meme trouve dans une poche interieur le puissant psychotrope que j avais jusque la reussi a leur dissimuler:mon aspirine.

Apres analyse des cachets suspects et confirmation de leur inoffensivites, on me rendit mon passeport et mon integrite en me priant de circuler.

C'est vrai quoi, c'est pas un hall de gare ici.