Alors celle-la...on m'la fera pas 2 fois...!!!

2 jours apres mon arrivee a Bangkok, et apres m etre remis du decallage horaire ainsi que de ma grosse cuite a Dubai (vous avez-je dis que j'avais passe ma derniere soiree a Dubai en compagnie de Amethe et de son cousin dans une boite de nuit incroyable et etais rentre a 4h du mat' pour prendre mon avion a 7h du meme matin?non...je crois pas, mais je vous la raconterai volontiers si je me souvenais de la moitie...)
je decide de m'extraire peniblement de ma chambre glauque sans clim' ni ventilo (c'est peut etre la saison des pluies, mais il ne fait tout de meme pas moins de 28 degres la nuit...) habitee par des cafards qui avaient elu domicile jusque dans mon lit (!), pour aller sympathiser une soiree avec les autochtones.

Je flane dans les rues sans trop savoir ou je vais, souffrant d'un mal de dos aigue et corriace dues aux conditions etriquees de mon dernier voyage en avion. Je me balade donc dans Kao San Road (lieu hautement touristique si vous avez suivi depuis le debut) et me bois raisonnablement l'apero de rigueur dans ce genre d'endroit, attable, mon bloc a dessin a la main.

C'est la que Marc, un anglais proche de la quarantaine rentre en scene.

Le type, passablement alcoolise, s'interesse a mes dessins et s'installe sur une chaise a cote de moi et commence a me faire la converation. Ses deux seuls et uniques sujets sont respectivement le fric, et le cul.
On discute, (enfin, surtout lui) et il m'apprend qu'il est un habitue du lieu (j'aurai pu le deviner tout seul) et m'invite a rejoindre des ami(e)s a lui dans un autre bar tout proche. Il termine son verre et poursuit son ethilyque conversation, neanmoins entre-coupe d'incessant coups de telephone.
C'est sa copine Thailandaise qui tient absolument a disposer de lui immediatement...Elle est Thai et aussi tres jalouse (je l'aurai devine aussi!) On decide d'aller la retrouver et, en arrivant, je m'apercois qu'elle n'est pas seule mais accompagnee d'une amie... ca y est, je sens le piege.

La deuxieme fille en question, se presente comme etant sa soeur, ce n'est que plus tard que j'apprendrais qu'elle n'est en verite qu'une amie eloignee de la famille.
On commande des verres et je remarque que la copine de Marc se montre effectivement tres possessive, pendant que l'autre se revele etre plutot demonstrative a mon egard.
Elle s'appelle Maparng et sort tout droit de son village.Elle ne connait ni Bangkok, ni l'anglais mais a l'air de s'etre rapidement adaptee aux moeurs peu scrupuleuses de l'endroit. Pas meme un quart d'heure ne s'etait ecoule, qu'elle me prenait deja la main dans la sienne avec insistance. J'eprouve un mal fou a l'esquiver tout en esperant paraitre naturel et discret...

J'userai meme, a la fin, du vil stratageme consistant a faire croire a un faux coup de telephone, m'obligeant a sortir, liberant du meme coup ma malheureuse main, devenue moite, prise en otage, et mon esprit non moins prisonnier du traquenard.(Merci a Nico pour le tuyau!)

Je suis donc a l exterieur du bar quand je decide de mettre fin a ma conversation telephonique imaginaire; je me retourne et trouve mes trois compagnons egalement dehors et debout. Ca ferme, il est 2H. Sans attendre je leur apprends, confus, que je dois les quitter afin d'honorer un rendez-vous honteusement oublie.
Maparng ne se demonte pas pour autant et me demande, toujours dans la langue du Mime Marceau, si je suis d'accord pour qu'elle vienne passer la nuit chez moi...
A court d'arguments credibles, je lui annonce que je prefere rentrer seul.

Sur ce, Marc, dans son infini delicatesse, attrape mon interlocutrice par les epaules, la tourne et prosterne son dos et le reste face a moi et m'assene un:

-''Pourquoi?Son cul est quand meme pas si mal!?''


ALERTE ROUGE!!! ALERTE ROUGE!!! C'EST TROP GLAUQUE!!!!!!


Je me confonds platement en excuse a l'attention de celle qui est devenue, en une seconde et sous mes yeux, un vulgaire morceau de viande qu'on achete au rabais, non sans deceller dans le meme temps chez elle, un petit rire melant amusement et gene.

Je prends enfin conge et entame le chemin du retour. Je suis creve, et mon dos me faire toujours mal.

A deux pas de l'auberge ou je loge, se trouve un salon de massage d'ou sort au meme moment une fille qui me propose ses services...Mouai...Je viens peut etre d'arriver dans le pays, mais faut pas me prendre pour une bille non plus.
Je refuse, mais elle insiste en m'assurant qu'elle est professionnelle et qu'elle travaille la journee dans ce salon qui, a cette heure tardive de la nuit, est bien sur ferme; mais qu'elle peut quand meme me masser chez moi si je n'habite pas trop loin...hum.
La fille a l'air honnete et son prix pour un massage (j'insiste et lui repete a plusieurs reprises que je ne desire qu'un massage et rien d'autre) est egalement correct.
Il est environ 2H et demi, le marche est conclu.

Je l'amene dans ma chambre en prenant soin tout de meme de garder une main, habillement placee sous l'oreille ou ma tete repose a present, enroulee autour de la sangle de mon sac pose a cote de moi; et garde aussi un oeil vagabond mais vigilant sur le reste de mes affaires.

Hehe... bien maline celle qui pourra me depouiller de mes biens sans automatiquement declencher mon systeme d'alarme imparable!

Je constate, au demeurant, qu'elle possede de reels talents de masseuse, et je me trouve finalement un peu idiot d'avoir ete si suspicieux.Mon dos meurtri, mais a present soulage, lui en est infiniment reconnaissant.
Je me detends.


(...)


Je suis souriant et jovial quand j'ouvre les yeux a nouveau, il fait jour, et les premiers rayons du soleil illuminent deja chaleureusement la piece; les oiseaux eux memes semblent s'etre donnes rendez vous a ma fenetre pour me souhaiter le bonjour.

Je suis seul.

Comme un electrochoc inflige a un comateux preferant gouter aux mysteres du tunnel lumineux, je me redresse d'un sursaut fulgurant et instantane, le visage crispe et les yeux ecarquilles a la recherches de mon sac qui git, non plus sur mon lit, mais au pied de celui ci.
Je bondis dessus, tel un fauve affame sur une proix trop rapide qu'il aurait peur de voir s'echapper, et en verifie nerveusement le contenu a present alege, comme vous vous en doutez, de quelques especes sonnantes et trebuchantes.

Le bilan sera certes lourd mais pas irreparable.
Je fus deleste de l'equivalent de 65 euros (la totalite de l'argent que contenait mon portefeuille), ainsi que de (et c'est le plus grave a mes yeux) mon ipod acquit moins de 2 mois auparavant!
Arg!!! SALOPE!!!!

Fait inexplicable: passeport, carte bleue, disque dur, telephone portable et appareil photo qui figuraient egalement a la rubrique des objets potentiellement sensibles et vulnerables au vol, furent epargnes.
Ils etaient pourtant tous ranges dans le meme sac.
Comprenne qui pourra...

Je me retrouve a present sans musique, pourtant compagne tres appreciee pendant les interminables voyages en bus ou en train. Je suis maintenant oblige d'ecouter les ambiances sonores poetico-romantico-thailandaises qui passent dans les transport et qui me feraient presque regretter le genie melomane de Celine Dion.

Les boules quies sont un don des Dieux.

J'ai conte depuis cette caucasse anecdote, non sans honte je l'avoue, a des routards qui m'ont remercie chaudement de les avoir fais autant rire de la sorte.ca doit etre dans ma nature.

Neanmoins, ces derniers m'ont assure avoir entendu des histoires similaires de mec s'etant essaye au meme concept, mais fort malheureusement pour eux, sans autant de chance que moi: Sans doute sous l'effet d'une drogue, c'est leur posterieur qui avait ete visite et malmene...


Verni j'vous dis, je suis verni!