vendredi 5 août 2011

Tidung, ou le premier week end en amoureux avec Odile

Déjà 2 ans que je n'avais pas mis ce blog à jour; par manque de temps, un peu, ou absence de sujet intéressant à conter, surement.
Fort heureusement l'Indonésie, où je vis actuellement, m'offre presque quotidiennement, et pour mon plus grand plaisir, ces deux conditions sinequanone.

En voici un premier aperçu.

Il y a 3 semaines de cela, nous nous rendons avec Odile sur l'une des Thousand Island prochent de Jakarta où l'on a passé le week end.

L'Ile en question réponds au doux prénom de Tidung.Je me dis que, déjà, ça sonne pas mal; c'est bien parti.

Mais ne vous méprenez pas, et surtout, ne nous enviez pas plus, car derrière la carte postale idyllique que vous vous imaginez (si si, je vois bien ce que vous pensez) bah, c etait nul a chier!

Non, cette fois-ci, foin d'antiphrases foireuses, je ne vous prendrais pas en traitre.

Au départ, on avait le choix entre une île que m avez recommandé la chargée de production du studio de Singapour, visiblement très bien:bungalow sur la plage, massage etc....
le truc, c est qu'il fallait débourser presque 200 dollars chacun, boisson non comprise!
on a trop vu l île des riches avec 5 boys qui te suivent à la trace pour balayer sur ton passage ou qui t éventent quand t es peinard sur ton transat.

du coup, on a préféré opter pour une autre île fréquentée les week end par la classe moyenne de Jakarta; sans réserver de guest house, on verra bien.
résultat:debout 4h du matin (embouteillage oblige) arrive au port, départ en bateau à 7h et demi.3h30 de voyage sur un rafiot pourris et surchargé façon boat people, assis à même le sol pour débarquer sur une Ile nommée Pramuka.






et là, pas de bol, il y avait un festival de je ne sais pas trop quoi mais dont le but etait visiblement de faire le plus de bruit possible à grands coups de mur de sons poussés au maximum.toutes les guest house complètes avec en prime les autochtones qui sortent les appareils photos pour garder un souvenir des deux phénomènes.surtout de la grande noire à côté du blanc.
C'est déjà pas tous les jours facile à Jakarta mais alors la bas, c'était carrement le pompon.

On tourne une heure sous le cagnard, et on décide de changer d Ile.
Il y en a une autre à 1h de bateau, donc rebelote, mais cette fois a côté de l'énorme moteur diesel...



On débarque la bas éreinté, mais pas plus de guest house disponible.
on est de nouveau les seuls étrangers, et on tourne 2 heures pour trouver un endroit où dormir.
Un type nous repère, et s improvise hotelier.il nous propose une chambre sordide chez lui ou un de ses ami, digne des pires bas fonds thailandais.
on se dit qu on va quand même réussir à se trouver un truc sympa, mais décidément sans succès.
Le mec lache pas l'affaire et nous retrouve.Cette fois, il nous a dégoté le plan du siècle:4 murs croulants chez ses parents avec un pucier en guise de lit.Plus le choix, on accepte.on a été obligé de retirer le drap maculé de diverses taches grasses et de dormir le plus habillé possible histoire de n en toucher que le minimum de surface.




c'est d'ailleurs en retirant le drap qu'on y a trouvé le balai bien planqué sous les oreillers.ne me demandez pas pourquoi la matrone y range son balai dégueulasse...tout cela reste bien mystérieux...
Il doit être au alentour de 15h quand on peut enfin sortir et profiter de la plage, malheureusement surpeuplée façon Cannes un mois de Juillet, avec en plus les détritus en tout genres qui flottent à la surface.
Ici, quand les gens ont un truc dans les mains dont ils ne savent pas quoi foutre, c est par dessus bord.pourquoi se faire chier?
On arrive à trouver, tant bien que mal, un coin de plage moins fréquenté et un peu moins crado.chouette!il nous reste un peu plus de 2h avant que la nuit tombe.
A mon sens, c était le moment le moins stressant du week end, mis a part les 4 filles qui s étaient posées juste a côté de nous et qui ont quand même finies par craquer en faisant péter les watts sur une de leurs chanson préférée, aussi niaise que populaire et que, dans la torpeur de ma sieste, j'avais aussi eu la mauvaise idée d'enfoncer mes pieds dans le sable blanc.Ce qui a eu pour effet immédiat de les retrouver enduits de quelques boulettes brunes et visqueuses.J'avais maintenant la preuve collée au pied que les dégazages sauvages de chalutiers sont aussi fréquents ici que sur nos côtes.quoi que je ne soit pas sûr qu'on punisse ici les coupables comme on le fait chez nous.Pourquoi se faire chier?

On retourne dans notre palace bien décidé à y prendre une bonne douche fraiche, en plus ça devrait un peu calmer mon mal de crane dû sans doute à un début d'insolation.
Mais à propos de douche fraiche, parlons plutôt de la douche froide:en pénétrant dans la salle de bain, j'ai d'abord cru que c'était les chiottes:vous savez, cette petite bassine munie d'une petite poignée que les asiatiques utilisent pour se nettoyer la raie du cul après s'être soulagés?hé bien là, c'était pareil, sauf qu'il s'agissait de la douche...
je ne m'étalerais donc pas (et n'y voyait aucun jeu de mot douteux) sur l'état des véritables toilettes.On est quand même ici sur un blog respectable.






J'ai faim.

Allons donc manger un morceaux!
Ha oui, merde.il faut se refarcir a pied toute l'Ile par les chemins escarpés, dans le noire et au milieu d'une circulation de moto presque aussi intense qu'à Jakarta.Je sais, ça parait dur à croire; c'est pourtant la stricte vérité.
Je me dis qu'on va sans doute croiser une échoppe sur le chemin où l'on pourra se régaler d'une ration de riz blanc et peut être même, si on est chanceux, d'une cuisse de poulet bouillie!3 kilomètres plus loin, on a toujours rien trouvé.
OK, on abandonne la partie, et tant pis pour la pitance du soir.
On fait demi tour et on décide de regagner nos pénates, la panse désespérément vide.
Mais, et tenez vous bien, car c'est là que survient l'un des moments les plus magiques du séjour:en empruntant un chemin détourné, on croise une échoppe qui sert des rations de riz blanc ET AUSSI des cuisses de poulet bouillie!
J'ose à peine y croire et redoute à tout moment l'entourloupe, le coup de théatre Vaudevillien qui viendrait saper notre coup de chance improbable, du genre:"sorry sir, we are closed" mais rien.Ils étaient bien ouvert et nous ont servis sans broncher.
du bonheur en barre comme on en fait plus!

Il est 21h30 quand on va se coucher, tout habillé comme je l'ai dit plus haut, éclairé comme en plein jour par les néons de la pièce voisine (toutes les pièces de la maison communiquent entre elles par le dessus des murs qui ne mesurent pas plus de 2 mètres de haut) d'où hurle le son d'une émission de télé réalité locale poussée au maximum par la matrone et son mari qui s'avèrent, par dessus le marché, être le seul couple insomniaque qui m'est été donné de rencontrer ici.
Le matin, au réveil, sur Tidung, il est également bon de savoir par avance que les grillons fonctionnent au diesel:le balai motorisé reprend dès 5h du matin.En fait, je ne suis même pas sûr qu'il se soit jamais arrêté de toute la nuit.Mon insolation a peut être eue cela de bon:m'abrutir au point de me plonger, l'espace de quelques heures, dans un états proche du coma.
Coma duquel j'ai pu finalement me sortir plus tôt que prévu, et Odile aussi quand, une fois les brumes du sommeil dissipées j'ai pu distinguer clairement un rat aussi poilu qu'énorme gambader sur la poutre qui surplombait notre couche.
La coupe était pleine.

"Bon, Odile, ça te dit qu'on fasse les sacs et qu'on se casse d'ici vite fait?"

4 commentaires:

jm a dit…

TOUJOURS L'AVENTURE a ce que je lis BIEN DES CHOSES ET @+

jean-marc

M. a dit…

J'aime beaucoup la scie rouillée à côté de l'objet non identifié sur le mur. Ça donne un petit air rustique et charmant à ce doux lieu de villégiature.

Morale de l'histoire: il faut toujours écouter la chargée de prod de Singapour...

gregoblog a dit…

Arf!promis, dorenavant j'ecouterais et suivrais scrupuleusement tout ses conseils a la lettre!
Merci la chargee de prod de Singapore!

Ton père préféré a dit…

Salut Grego

Je viens de lire ton blog d'un trait en rentrant de Bretagne.J'ai enfin retrouvé le monde civilisé accédé de nouveau a ce monde merveilleux qu'est Internet.

Je trouve que tu aurais pu prendre une photo de "nana".( on reste sur notre faim)
Mais au fait tu ne nous dis pas si tu es retourné dans ce supermarket, et si c'est elle qui t'a vendu ton premier vélo ?

Régales encore avec tes récits, et surtout continue, profites bien de tous ces endroits charmants et faits nous partager tes découvertes.

Odile a vraiment de la chance de t'avoir rencontré, qui a part toi aurait pu lui faire découvrir un endroit aussi charmant,coloré,romantique....!

A bientôt

Bises ( Ton vieux père)